Par MANGA Ebongue Charles Adalbert, Docteur en informatique (BIG DATA)
Il était une fois, deux frères, Martin LOBE BEBE BELL et Albert MODI BEBE BELL. Nés à Douala, LOBE en 1890 et MODI le 29 décembre 1893, ils grandissent dans une famille influente. Leur père, Sadrak BEBE NDUMBE BELL, et leur mère, Emma EKAMBI BWINDI, résidaient dans l’actuel quartier administratif de BonaNjo.
Sadrak BEBE NDUMBE BELL, fils aîné du premier foyer du KING BELL et sixième fils du « KING BELL » NDUMB’A LOBE, est un « Som Som’a Muna Mboa », un pur fils du pays. Après le décès de leurs parents, les frères LOBE et MODI vivent un temps chez leur famille maternelle à BonaMikenge. En 1914, après l’expropriation par les Allemands, ils s’installent à Bali. LOBE habite à l’angle de la rue Koumassi et de la rue Bertaut, tandis que MODI se trouve à l’angle de la rue Michel Brunet et de la rue de l’Union Française.
LOBE et MODI : Héritage et Descendance
LOBE n'a qu'un fils, NDUMBE, qui meurt très jeune, sans laisser de descendance directe. MODI, quant à lui, se marie trois fois. Sa première épouse, Hildegarde NGEA EPAŇA de BonaNdumbe, lui donne un enfant : Désirée. Avec sa seconde femme, Catherine ESON MPAH de Dibombari, il a deux enfants : Aimé et Certain. Sa troisième épouse, Christine ENANGE MAKA de Bomono Ba Jedu, lui donne cinq enfants, dont deux sont encore en vie : Blanche et Henri (HBB). MODI décède le 26 septembre 1984, après plus de 30 ans de retraite.
Parcours Professionnel et Engagement
LOBE fréquente l’école d’apprentissage Learning School à Buea, mais épris de liberté, il refuse de travailler pour les colons ou l’administration. Il choisit de devenir fabricant de matelas, une profession qui lui permet de nourrir sa passion pour la musique et son engagement pour l’indépendance de son pays.
MODI, lui, devient instituteur et mène une carrière brillante dans l’Éducation Nationale. Il ouvre des écoles à New Bell et Akwa à Douala, ainsi qu’à Mbanga, où il passe plus de 30 ans. Directeur d’École à Mbanga avant de prendre sa retraite en 1950, il devient ensuite premier accesseur au tribunal coutumier de Douala à Ndange (Salle des Fêtes d’Akwa).
La Musique : Une Passion Commune
À cette époque, il n'y avait pas d’école spécialisée en musique, mais cette discipline faisait partie des matières enseignées, au même titre que les langues et les mathématiques. Les plus doués développaient naturellement leur passion de manière autodidacte. LOBE devient un virtuose de l’harmonium et MODI un violoniste talentueux.
En 1936, Charles ETOA MANDENGE fonde la chorale d’Hommes de Bali-Douala, avec des maîtres chantres comme Max ÑAMBE LITI, MISIPO TOTO, les frères Paul MUKUDI EKE et Jean MBAPE EKE, ainsi que les frères BEBE BELL : LOBE et MODI. Fascinés par les grandes œuvres de musique classique, ils les adaptent pour la chorale et en langue duala. Les répétitions se tiennent sous le manguier de LOBE, éclairées par des lampes à pétrole, les mardis et jeudis. LOBE et MODI s’illustrent également comme compositeurs au sein de cette chorale, avec des œuvres d’inspiration politique, sociale et religieuse.
Contributions Musicales et Héritage
MODI compose « KUMBA BONADOO », l’hymne des BonaDoo, encore aujourd’hui le point de ralliement entre les BonaDoo des deux rives du Wouri : les BELE BELE et les NJO NJO. En 1915, LOBE écrit « TET’EKOMBO », une chanson symbolique commémorant la pendaison abusive des martyrs DUALA MANGA et NGOSO DIN par les Allemands. Cette œuvre célèbre également le nationalisme avant l’heure que le pays a connu grâce à l’action de DUALA MANGA.
Les frères BEBE BELL ont marqué leur époque par leur engagement, leur talent musical et leur contribution à l’éducation, laissant un héritage culturel et éducatif qui continue d’inspirer.
Dans le quartier historique de Douala, à BonaNjo, naissent deux frères dont l'héritage perdure à ce jour : Martin LOBE BEBE BELL et Albert MODI BEBE BELL. LOBE voit le jour en 1890 et MODI le 29 décembre 1893. Leur parcours de vie est intimement lié à l'histoire de leur famille et de leur pays, le Cameroun.
Une Histoire Familiale Marquée par l'Engagement
Leur père, Sadrak BEBE NDUMBE BELL, est le fils aîné du premier foyer du KING BELL et le sixième fils du « KING BELL » NDUMB’A LOBE, ce qui fait de lui un « Som Som’a Muna Mboa », un pur fils du pays. La mère des frères, Emma EKAMBI BWINDI, complète ce cadre familial enraciné dans les traditions et l'histoire locale.
Après la perte de leurs parents, LOBE et MODI vivent quelque temps chez leur famille maternelle à BonaMikenge. Cependant, en 1914, les Allemands les exproprient, les contraignant à revenir à Douala, où ils s’installent dans le quartier de Bali. LOBE réside à l’angle de la rue Koumassi et de la rue Bertaut, tandis que MODI s’établit à l’angle de la rue Michel Brunet et de la rue de l’Union Française.
Destins Croisés : Parcours de Vie et Descendance
Malheureusement, LOBE ne laisse qu’un seul fils, NDUMBE, qui décède très jeune, à seulement 22 ans, sans laisser de descendance. MODI, quant à lui, connaît une vie familiale plus prolifique. Marié trois fois, il a un enfant avec sa première femme, Hildegarde NGEA EPAŇA : Désirée. Sa deuxième épouse, Catherine ESON MPAH, lui donne deux enfants : Aimé et Certain. Sa troisième épouse, Christine ENANGE MAKA, lui donne cinq enfants, dont deux sont encore en vie : Blanche et Henri (HBB). MODI décède le 26 septembre 1984 après plus de 30 ans de retraite.
LOBE et MODI : Deux Trajectoires Professionnelles
LOBE choisit de suivre une formation à l’école d’apprentissage Learning School à Buea. Passionné de liberté, il refuse de travailler pour les colons ou l'administration coloniale et opte pour le métier de fabricant de matelas, une activité qui lui permet de se consacrer à sa passion pour la musique et à son engagement pour l’indépendance de son pays.
MODI, de son côté, se tourne vers l’enseignement. Après une formation d’instituteur, il mène une carrière exemplaire dans l’Éducation Nationale, ouvrant des écoles à New Bell et Akwa à Douala, ainsi qu’à Mbanga où il passe plus de 30 ans. Directeur d’École à Mbanga, il prend sa retraite en 1950 et devient par la suite premier assesseur au tribunal coutumier de Douala à Ndange (Salle des Fêtes d’Akwa).
La Musique : Une Passion et un Héritage
À cette époque, les écoles spécialisées en musique n’existent pas encore. Cependant, la musique fait partie intégrante de l’éducation, au même titre que les langues et les mathématiques. Les plus talentueux et passionnés se distinguent naturellement et développent leur art en autodidactes. LOBE excelle à l’harmonium, tandis que MODI se révèle un violoniste talentueux.
En 1936, la chorale d’Hommes de Bali-Douala est fondée par Charles ETOA MANDENGE, réunissant des maîtres chantres tels que Max ÑAMBE LITI, MISIPO TOTO, les frères Paul MUKUDI EKE et Jean MBAPE EKE, et bien sûr, les frères BEBE BELL : LOBE et MODI. Ensemble, ils adaptent les grandes œuvres de musique classique pour la chorale, en langue duala, et se réunissent sous le manguier de LOBE, éclairés par des lampes à pétrole, pour des répétitions les mardis et jeudis.
Contributions Musicales et Engagement Politique
LOBE et MODI s’illustrent également comme compositeurs. MODI crée « KUMBA BONADOO », l’hymne des BonaDoo, qui reste aujourd’hui un symbole de ralliement pour les BonaDoo des deux rives du Wouri. LOBE, quant à lui, compose en 1915 « TET’EKOMBO », une chanson en hommage aux martyrs DUALA MANGA et NGOSO DIN, pendus par les Allemands. Cette œuvre est un vibrant hommage au nationalisme émergent de l’époque.
Conclusion
Les frères BEBE BELL, par leur engagement dans la musique, l'éducation et la lutte pour l'indépendance, ont marqué leur époque et laissé un héritage durable. Leur histoire est un témoignage de la richesse culturelle et historique de Douala, et continue d'inspirer les générations actuelles et futures.
Leur parcours est une illustration vivante de l'importance de la préservation des traditions et de l'engagement pour le développement culturel et éducatif de leur pays. En revisitant leur histoire, nous rendons hommage à ces pionniers et nous rappelons l'importance de l’héritage qu'ils ont laissé.
Chers membres de la communauté Sawa, chers amis,
C’est avec une grande fierté et une immense gratitude que nous adressons ces quelques mots à l’un de nos membres les plus éminents, Muna Té Ebongue Manga Charles Adalbert. En tant que Docteur en informatique spécialisé en Big Data, Muna Té Ebongue ne se contente pas de briller par son expertise technique ; il est aussi un gardien de notre patrimoine culturel et un conteur dévoué de notre histoire collective.
À travers son travail méticuleux et son engagement sans faille, Muna Té Ebongue a su mettre en lumière l’histoire fascinante des frères Martin LOBE BEBE BELL et Albert MODI BEBE BELL. Ces figures emblématiques de notre communauté, dont l’héritage en matière d’éducation, de culture et de lutte pour la liberté est inestimable, revivent grâce à la plume et à la passion de Muna Té Ebongue Manga. Il a su transcender les générations et offrir à chacun de nous une fenêtre précieuse sur notre passé, tout en nous inspirant à construire un avenir meilleur.
L’Association Sawa Community reconnaît et applaudit la contribution exceptionnelle de Muna Té Ebongue Manga. Son dévouement à la préservation de notre histoire et de nos valeurs est un exemple brillant de ce que signifie être un véritable membre de notre communauté. Son ouvrage est non seulement un hommage aux frères BEBE BELL, mais aussi une célébration de notre identité et de notre résilience collective.
Nous encourageons chaque membre de notre communauté à s’immerger dans ce récit captivant et à s’en inspirer. L’histoire de LOBE et MODI, telle que racontée par Muna Té Ebongue , est une source de fierté et de motivation pour nous tous. Elle nous rappelle l’importance de notre héritage et la nécessité de continuer à œuvrer pour le bien de notre communauté, avec la même passion et le même engagement.
Muna Té Ebongue Manga , nous te remercions du fond du cœur pour ton travail extraordinaire. Ta contribution est inestimable et ton engagement exemplaire. Que ton parcours continue de nous inspirer et de guider nos pas vers de nouveaux horizons.
Avec toute notre reconnaissance et notre admiration,
L'Association Sawa Community ( As Sa Co )
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